Abstract: (french)

L'étude de l'activité de pêche dans le cours inférieur du fleuve Bandama (Côte d'Ivoire, Afrique de l'Ouest) en aval du lac de Taabo, menée de Juillet 2013 à Juin 2014 a identifié 171 pêcheurs dont 47,37% à Tiassalé, 28,07% à N'Zianouan et 24,56% à Singrobo. Cette population se compose d'Ivoiriens (36,26%) et d'étrangers (63,74%). L'activité de pêche est contrôlée par les Maliens (Bozo) à Tiassalé (39,51%) et N'Zianouan (60,42%). Les Baoulé (28,57% des pêcheurs Ivoiriens) constituent le plus grand groupe ethnique à Singrobo. Deux catégories de pêcheurs se tiennent dans la communauté étrangère. Nous avons noté les pêcheurs professionnels qui ne font que la pêche (69,66% de l'ensemble des professionnels) et les professionnels avec une activité accessoire (23% du groupe professionnel étranger). Les pêcheurs Ivoiriens sont pour la plupart des agriculteurs (87,10%). Les professionnels Ivoiriens représentent 12,90% des pêcheurs. L'activité de pêche est dominée dans toutes les localités par des adultes âgés de 30 à 45 ans (54,84% des étrangers et 42,20% des Ivoiriens). Les pêcheurs étrangers sont analphabètes contrairement aux Ivoiriens qui ont un taux d'alphabétisation important (83,63%). Les techniques de pêche utilisées dans cette partie du fleuve Bandama sont les nasses (en filet et en grillage), éperviers, filets maillants avec des mailles plus petites que la maille standard (45 mm), les palangres et les harpons. Le faible niveau d'instruction des pêcheurs étrangers et les maillages en dessous de la norme constituent une véritable entrave pour la gestion durable des ressources de poissons.

Author Keywords: Fleuve Bandama, Pêche artisanale, Engins de pêche, Gestion durable, Côte d'Ivoire.