La conception européenne de l’innovation sociale associe l’entreprise sociale au secteur de l’économie sociale. Un secteur considéré d’une part, comme innovateur puisqu’il tente de répondre à des besoins ou des aspirations non satisfaits par le marché ou l’Etat et qui est, d’autre part, incarné par la coopérative, considérée comme idéal-type qui reconnait pleinement la dimension sociale dans ses principes et caractéristiques. La coopérative est dans ce sens, une entreprise sociale qui cherche à offrir des produits et des services, qui répond à des besoins sociaux non ou mal satisfaits, qui adopte des pratiques innovantes au niveau du processus de production des biens et services ou encore au niveau de l’organisation du travail et qui associe les bénéficiaires concernés dans les procédures de consultation et d’élaboration des projets. Elle est par conséquent favorable à porter des projets innovants socialement et en contrepartie est susceptible d’être impactée par ses derniers. Ce disant, il existe une relation transversale entre coopérative et innovation sociale. Dans cet article, nous proposons d’apporter quelques éléments théoriques de la relation étroite entre innovation sociale et coopérative. Pour ce faire, nous allons nous appuyer sur deux revues de littérature. Une première sur l’innovation sociale conçue d’après les bases de l’analyse schumpétérienne. Une deuxième sur la relation qui lie innovation sociale et coopérative.