Abstract: (french)

Rongée par des coups d’Etat et des crises politiques qui ont progressivement détruit l’appareil étatique, jusqu’à la dernière déclenchée par la séléka, La Centrafrique sort d’une crise sécuritaire et humanitaire au contexte politico-religieux. La communauté internationale a dû s’impliquer pour rétablir la paix. Les dernières élections présidentielles remportées par Faustin-Archange Touadéra ouvrent une nouvelle histoire. Le besoin de la reconstruction s’impose. Notre préoccupation est de savoir comment ces nouvelles élections peuvent constituer un facteur de relance de la reconstruction nationale. Les défis à relever sont énormes : restauration de l’Etat de droit c'est-à-dire garantir le respect de la constitution, restauration de l’autorité Etatique sur l’ensemble du territoire national en procédant à la réforme des forces de sécurité c'est-à-dire les instruire et les équiper, promouvoir la cohabitation pacifique intercommunautaire et interconfessionnelle dans l’égalité et l’équilibre géopolitique ethnique. La présente réflexion se tache non seulement de baliser les voies à une reconstruction nationale, mais aussi de restaurer les compétences régaliennes étatiques. Le gouvernement, l’élite du pays pourront s’en servir afin de projeter l’avenir. Les résultats confirment que la Centrafrique est un Etat déliquescent dont la souveraineté a de la peine à s’affirmer. Les perspectives pensées, abordent la reconstruction nationale en trois dimensions : la dimension politique déclenchée avec les élections et la nouvelle constitution en vue d’une démocratisation durable, la dimension économique basant sur l’industrialisation par des exportations offrant aux investisseurs un environnement des affaires attractif et sécurisé, la dimension socioculturelle projette sur le bien-être du centrafricain ainsi qu’à une promotion de la cohabitation intercommunautaire.

Author Keywords: élections, défis, souveraineté, démocratisation, industrialisation, cohabitation.