L’étude a été conduite pendant 3 ans à Maradi et à Niamey. Elle vise à connaître les caractéristiques du système d’approvisionnement en fourrages des élevages urbains et périurbains. Un suivi périodique a été effectué sur 13 axes routiers et 22 points de vente des fourrages au niveau des 2 villes. Les enquêtes saisonnières auprès de 174 acteurs portant sur les caractéristiques des fourrages, ont été conduites. L’analyse bromatologique des 16 échantillons de fourrages prélevés sur les marchés, a été faite. L’analyse multi-variée des données a été réalisée avec le logiciel SPSS 10. Les résultats ont montré que les fourrages commercialisés proviennent des champs, des périmètres irrigués, des vallées, des plateaux, des jachères et des enclaves pastorales. Ils appartiennent à 34 espèces reparties en 14 familles dont les Poaceae (41,1%), des Fabaceae (14,7%), des Mimonaceae (9%), Ceasalpiniaceae (6%) et 29% pour les 10 familles restantes. Les résidus de cultures ont constitué 48% à Niamey et 55% à Maradi des fourrages vendus. Les principaux acteurs de la chaîne de valeur fourrages sont: producteurs, collecteurs, vendeurs, transporteurs et acheteurs (éleveurs, détaillants, unités aliments/bétail). La vente des fourrages est pratiquée par les hommes adultes (841,4%), les adolescents (12,50,71%) et les femmes (3,50,71%). Les fourrages riches en azote (MAT≥ 8%) sont les plus chers. La récolte et la vente des fourrages sont des activités créatrices d’emploi et génératrices de revenus substantiels mais représentent à long terme une sérieuse menace pour l’équilibre agro-écologique des systèmes de production et de l’environnement périurbain.