Abstract: (french)

Le maraichage revêt une importance capitale grâce à sa multifonctionnalité dans les mutations socioéconomiques qui caractérisent la ville de Lubumbashi. Cette étude décrit cette activité pour en définir ses caractéristiques et son mode de fonctionnement. Pour y parvenir, une enquête auprès de 115 producteurs a été réalisée dans cinq sites maraîchers sur une période de deux mois soit juillet et août (2013). Des résultats obtenus, il ressort des analyses que le maraîchage est une activité en marge, menacée par l'insécurité foncière et le sous financement. Elle est plus pratiquée en saison sèche compte tenu des exigences agro-écologiques des cultures et du manque de maitrise des itinéraires techniques en contre saison (période pluvieuse). Elle se réalise sur des petites superficies souvent en métayage avec des matériels aratoires rudimentaires. Cette activité financée par les maraichers eux-mêmes est dominée par la production des légumes feuilles notamment le choux de Chine et l'amarante avec un rendement faible. La commercialisation de ces légumes ne procure pas une marge bénéficiaire pouvant permettre la survie des familles des exploitants ainsi que la reproduction de leurs systèmes d'exploitation. Ceci, étant donné que les légumes produits sont généralement de mauvaise qualité et leurs prix restent dans la plupart des cas dictés par les acheteurs. Ce constat confère au maraîchage un caractère traditionnel si bien que les acteurs recourent dans certains cas, aux intrants productifs (semences améliorées, produits phytosanitaires et engrais chimiques). Ces facteurs limitent considérablement le potentiel de production maraîchère dans le contexte socio-économique de Lubumbashi.

Author Keywords: Maraîchage, mutations socioéconomiques, système de production, Lubumbashi.